vendredi 20 septembre 2013

vendredi 6 septembre 2013

Vincent Benard:Le drame de l'éducation nationale, c'est justement qu'elle soit nationale

Copié collé du statut facebook de Vincent Bénard, en cette rentrée 2013

  • Le drame de l'éducation nationale, c'est justement qu'elle soit nationale. Qu'un ministre ait une lubie et elle se transforme en "réforme" applicable sans discernement à toutes les écoles, sans possibilité d'adaptation intelligente.

    M. Le ministre est tombé amoureux des Gender Theories ? Il faut imposer "papa porte une robe" à tous les élèves de CE1 de France. Le grand sachem pense que les chtites têtes blondes travaillent trop ? Il faut réformer les horaires. Le Schulführer n'aime pas la géographie et le Général de Gaulle ? Supprimons des pans entier de savoirs du programme. Et naturellement, l'élève doit être "conscientisé" et "éduqué aux valeurs citoyennes". Comprendre: aux dogmes de l'état nounou. Gare à l'élève indépendant d'esprit !

    Ainsi, des millions de gamins sont les cobayes des lubies de M. Vincent Peillon et des autres esprits tordus qui l'ont précédé. Avec les résultats que l'on sait: le niveau des élèves se casse la figure. Ni la langue ni les fondamentaux d'un bon raisonnement logique ne sont correctement maîtrisés par une part croissante des bacheliers. Ceux ci le paient cher lors de leur entrée dans le monde du travail... Quand ils y rentrent.

    Nous ne sortirons de cette spirale infernale qu'en "dénationalisant" l'école. Les programmes doivent se contenter d'évoquer des niveaux d'instruction: à l'issue du cycle élémentaire, l'élève doit être capable de (... par exemple: "effectuer les quatre opérations sur des nombres entiers à plusieurs chiffres"...), et l'école doit être libre du choix des moyens pour y parvenir. Et le budget de l'éducation nationale doit être transformé en chèques éducation pour que les parents puissent comparer et choisir les écoles, obligées d'obtenir de bons résultats pour attirer suffisamment d'élèves -et donc de chèques- pour vivre.

    Ce système est en vigueur dans les très peu suspects d'ultra-turbo-giga-néo-libéralisme-cro-magnon-sauvage pays nordiques, et a donné des résultats assez spectaculaires sur le niveau général des élèves.

    Allons même plus loin que nos lointains voisins du froid. Pas besoin d'un ministère dans ce système: les écoles se grouperont elles mêmes par affinités pour suppléer aux fonctions qu'elles ne peuvent gérer seules (recherche pédagogique, formation continue, etc...). De véritables "groupes" scolaires, au sens capitaliste du terme. Des expériences pédagogiques différentes verront le jour, mais ne seront pas propagées par l'idéologie, mais par leurs résultats. Et des écoles différentes adresseront mieux les besoins variés d'enfants différents.